ATHENES (Reuters) - Pour sa première finale olympique sur le tour de piste, le Français Leslie Djhone a terminé septième en 44"94, à trois dixièmes de son record personnel.

La finale a été remportée par l’Américain Jeremy Wariner, 20 ans, entraîné par l’ancien coach de Michael Johnson, champion olympique en 1996 et détenteur du record du monde en 43"18.

"Au milieu de trois Américains et de trois Jamaïcains, j’étais un peu perdu. Je me suis senti un peu seul en tant qu’Européen. Courir à la maison, comme l’an dernier à Paris, est beaucoup plus facile", avoue, dans un premier temps, le Français d’origine ivoirienne, premier membre de l’équipe de France d’athlétisme qualifié dans une finale olympique à Athènes.

"En fait, je n’ai pas fait ma course. Il y avait un wagon entre moi et eux, les trois Américains, Wariner, Harris et Brew ainsi que les deux Jamaïcains, Simpson et Clarke : ça relevait d’un match de l’Europe contre l’Amérique."

"Au lieu de faire ma course sur mes bases, j’ai essayé de les suivre pendant 250 mètres, je les ai subis de l’arrière. Du coup, je suis passé à côté de ma course", reconnaît-il.

Puis, le Français, cinquième aux championnats du monde en 2003 en 44"83, positive : "Comme ce sont mes premiers Jeux, j’ai beaucoup appris. Jusqu’à présent, sur 400 m, tout était facile pour moi. Là, j’ai vraiment vu où était le niveau mondial et qu’il allait falloir ramer pour l’atteindre.

"Cette saison, je bats le record de France et j’entre en finale olympique pour mes premiers Jeux. Je considère donc que je n’ai pas fait une mauvaise saison", commente l’élève de François Pépin.

Au passage, Leslie Djhone donne son impression sur ses vainqueurs du jour, trois Américains, Wariner en 44"00, son nouveau record personnel, Harris en 44"16, son nouveau record personnel, et Brew en 44"42, son record de la saison :

"En général, les Américains ont un vivier phénoménal pour le 400 m, mais ils usent aussi beaucoup leurs athlètes", note le Français.

Vice-champion du monde sur 4x400 m, Leslie Djhone espère "être dispensé des séries du relais".

"Mais si Naman Keïta est en finale sur 400 m haies, je n’aurai pas le choix, je serai alors obligé de les faire. Mais, dans l’idéal, je préférerai me reposer."