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Pas de quoi se prendre pour des Dieux


dimanche 29 août 2004

ATHENES, 29 août (AFP) - Les deux médailles de bronze tricolores récoltées en athlétisme lors de ces jeux Olympiques d’Athènes sont insuffisants à faire de ce rendez-vous une réussite pour les Bleus dans une compétition globalement marquée par un rajeunissement des champions olympiques.

Par rapport au désastre australien -zéro médaille-, le bilan tricolore de ces Jeux est meilleur : voilà la principale satisfaction des 59 Bleus qui ont participé à ces JO.

A Sydney, les Bleus avaient dû se contenter de sept finalistes et cinq demi-finalistes. Sur les sept finalistes, Mehdi Baala et le relais 4x100 m féminin avaient échoué au pied du podium.

Cette fois, les chiffres sont un peu plus flatteurs. Si le nombre de finalistes est identique (7), il faut y ajouter les deux médailles tombées dans l’escarcelle, Naman Keita sur 400 m haies et le 4x100 m féminin. Le nombre de demi-finalistes passe de 5 à 10 par rapport à Sydney.

Deux médaillés, 7 finalistes (9 avec les médaillés) et 15 demi-finalistes : ce bilan à 59 athlètes est quasiment dans la moyenne de toutes les délégations françaises, qui est de 7,8 finalistes et 2,05 médailles par JO depuis l’arrivée des femmes (Amsterdam 1928).

Faillite des leaders

Au classement des médailles, dominé par les Etats-Unis avec 24 médailles dont huit titres, la France passe de la 3e place aux Mondiaux à la 32e place.

Les explications de ce résultat mitigé tient d’abord dans la faillite des leaders.

Aux forfaits initiaux de Stéphane Diagana, finalement retraité, et de Marc Raquil, se sont ajoutés les blessures de Mehdi Baala, dont les espoirs se sont perdus contre une racine le 11 août, et se sont arrêtés dès le 1er tour du premier jour le 20 août, et de Eunice Barber, qui a raté ses qualifications.

Le plus gros couac de ces Jeux pour les Bleus restera l’échec de Christine Arron.

En se présentant au départ des demi-finales du 100 m qui précèdent de quelques minutes la finale, la Guadeloupéenne avait le statut de prétendante logique au podium. Las ! Elle s’est pris les pieds dans le tapis au départ et s’est fait sortir sans gloire en demi-finale, comme plus tard sur le 200 m.

La médaille de bronze qu’elle contribuera ensuite à remporter avec le relais 4x100 m ne consolera pas Arron.

Derrière, les seconds couteaux ont pris le sillage de ces leaders à la dérive.

Sans soucis physiques, Romain Mesnil (qualifications à la perche), Manuela Montebrun (qualifications au marteau), Muriel Hurtis (2e tour sur 200 m) ont quand même déçu.

Keita et Doucouré

Plus inquiétant, les Français ont souvent montré leur incapacité à se transcender.

A l’image de Muriel Hurtis ou Manuela Montebrun, certains sont venus déjà résignés par leur début de saison moins réussi que l’an passé, évoquant de possibles éliminations plutôt que d’éventuelles qualifications.

Et aucun leader, y compris dans l’encadrement, n’a été en mesure de les sortir de cette apathie.

Heureusement, il y a eu de vraies (mais trop rares) satisfactions.

Ladji Doucouré a réveillé les Bleus lors d’une matinale série du 110 m haies en effaçant le vieux (18 ans) record de France de Stéphane Caristan (13. 18), avant d’établir une référence d’un autre calibre, en demi-finale (13.06).

La sortie ratée en finale sur chute ne doit pas être considérée comme un échec pour l’athlète de 21 ans qui a tutoyé la médaille d’argent à 20 mètres de la ligne.

Et puis il y a eu la belle surprise avec le podium de Naman Keita sur 400 m haies. Sorti du carcan "Diagana" à l’automne 2003, après sa place de vice-champion du monde avec le relais 4x400 m, le grand coureur (1,96 m) a répondu présent, de belle manière.

Les Mondiaux-2003 ont été une échéance très (trop ?) préparée. Après le succès parisien et les huit médailles, certains, Manuela Montebrun l’a reconnu, ont eu un relâchement coupable et n’ont pas su se remobiliser pour un événement pourtant bien plus extraordinaire.

Conséquence : il va falloir attendre 2008 pour espérer un champion olympique, soit 12 ans depuis les deux derniers, Marie-José Pérec (200 m/400 m) et Jean Galfione (perche) à Atlanta-96.

El Guerrouj et les jeunes

Sur le plan général, l’athlétisme aura été marqué par la cure de rajeunissement des champions olympiques.

Le héros de ces JO est le Marocain Hicham El Guerrouj (30 ans) qui, après l’argent de Sydney sur 1500 m, a enfin connu la consécration olympique avec deux titres (1500 m/5000 m), complétant son extraordinaire palmarès.

Mise à part El Guerrouj et la Britannique Kelly Holmes, également auteur d’un doublé à 34 ans (800 m/1500 m), ce fut plutôt des Jeux "classe biberon", avec l’Américain Justin Gatlin (3 médailles dont l’or sur 100 m), 22 ans, la Jamaïcaine Veronica Campbell (3 médailles dont l’or sur 200 m et au 4x100 m) 22 ans, la Suédoise Carolina Kluft (heptathlon), 21 ans, tout comme le Chinois Liu Xiang (110 m haies).

Enfin, le stade olympique a résonné des échecs de la Britannique Paula Radcliffe (abandons sur marathon et sur 10.000 m) et de Marion Jones, à la longueur (5e) et au relais 4x100 m (disqualifiée).

L’Américaine aurait pu devenir la première athlète à remporter cinq titres olympiques sur cinq épreuves différentes, en complétant son triomphe de Sydney (100 m, 200 m et 4x400 m).


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