JO : la France surprend à nouveau la Hongrie en handball
jeudi 26 août 2004
ATHENES (Reuters) - "Rien ne sert de courir, il faut partir à point". Cette morale de Jean de La Fontaine, les handballeuses françaises l’ont appliquée pour la deuxième fois consécutive face aux Hongroises, pour se qualifier pour les demi-finale du tournoi olympique jeudi.
Dans un remake de la dernière finale des championnats du monde de handball, la France s’est imposée 25-23 (10-13 à la mi-temps) après avoir été menées du début de la rencontre jusqu’à la huitième minute de la deuxième mi-temps.
En finale du mondial en décembre dernier, les Françaises avaient été menées de sept buts à sept minutes de la fin de la rencontre face à ces mêmes adversaires avant de revenir au score et de s’imposer dans les prolongations.
"Dès ce soir, il va falloir se remettre dans le bain. J’aimerais rester sur les sensations de ce match où l’on n’a pas lâché le morceau", a déclaré Stéphanie Cano, la capitaine.
"A un moment, cela a été tendu car la défense ne fonctionnait pas comme on le voulait, mais on a fait une très bonne deuxième mi-temps."
Il a donc fallu attendre une vingtaine de minutes avant la fin de la rencontre pour voir les Françaises prendre pour la première fois l’avantage (16-15), alors que leur gardien titulaire Valérie Nicolas s’était blessé au genou et avait été remplacée par Joanne Dudziak.
"ATYPIQUE"
Mais les Hongroises ne s’en laissaient pas conter et reprenaient le dessus pour mener 20-17 à un quart d’heure de la fin du match.
Cela n’empêchait pas les Françaises de passer la vitesse supérieure pour remonter inexorablement au score, creuser l’écart (25-22) avant de s’imposer par deux buts d’avance, grâce à l’efficacité offensive de Leïla Lejeune (six buts), Stéphanie Cano (5), Véronique Rolland-Pecqueux (5).
Cette dernière ne cachait pas sa joie devant la performance réalisée par l’équipe de France, championne du monde.
"Avant, on prenait notre match contre l’Espagne comme un match référence. Celui-là nous a apporté encore plus. Cela n’a pas été facile, mais on a su rester calme. On est bien quand on est en difficulté, c’est notre côté atypique", a-t-elle rigolé.
"Et contre les Hongroises on s’est toujours dit : on l’a déja fait, on peut le refaire."
Olivier Krumbholz, l’entraîneur des jeunes femmes, ne dissimulait pas davantage sa joie : "Je vais vous livrer un scoop, on est contents".
Content de la victoire mais aussi d’une tactique mise en place en défense - un six-zéro, c’est-à-dire tout le monde sur la ligne de zone lors des attaques adverses -, qui a parfaitement fonctionné.
"On a mis longtemps à choisir notre défense, c’est fait. On savait que sans mettre une grande défense, on ne pourrait pas gagner. Et puis elles ont su rester sereines malgré une entrée un peu molle", s’est félicité le coach des Françaises.
Et de se projeter vers l’avenir et le match probable contre la Corée du Sud, qui affronte le Brésil jeudi soir.
"Une fois en demi-finale, il reste deux matches. Le minimum est d’en gagner un, de préférence le premier", a conclu Krumbholz.
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